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Le con, fléau du vingtième siècle, des siècles précédents et des siècles à venir, ne se reproduit pas à proprement parler.
On peut naître con, le devenir, mais dans tous les cas, on le reste, c'est incurable.
On peut le comparer à la population grandissante des homosexuels, ils ne peuvent se reproduire, ce sont simplement des
générations spontanées.
Lorsque l'on ne naît pas con (ça arrive), on le devient souvent avec l'aide de personnes déjà atteintes, souvent dans le
cadre scolaire.
C'est ici que l'on court le plus de risques de se faire choper par la connerie. Pour ceux qui y ont échappé à l'école, ne
vous inquiétez pas, il y aussi des cons qui travaillent (peut-être même qu'il y en a une majorité), c'est con, mais il est
très difficile d'échapper aux cons.
Le con, c'est une personne (ou un animal : on dit souvent, je cite: "quel con ce chien !") qui pense, qui agit, qui vit comme
un con. Le con c'est certes une tare, mais c'est aussi une solution: supposons que l'on tue tous les cons à la naissance et
tous les vieux cons, bref, on les supprime tous. Il y aurait moins de chòmeurs, moins de surpopulation, plus de racisme...
Comme quoi, anéantir la connerie serait la solution à bien des problèmes. En y réfléchissant un peu, -pas beaucoup, mais un
petit peu- c'est quand même vrai que les cons sont vraiment cons, et en plus, ils sont de plus en plus nombreux. Comme le dirait
Coluche: "on est cerné par les cons". Pour les lecteurs qui se seraient reconnus dans cette description courte mais expressive
du con, qu'ils se rassurent, il y a toujours plus con que soi (encore que ce ne soit pas toujours vrai : y a-t-il plus con qu'un gradé ?).
Il y a des cons gradés et des dégradés cons mais on en trouve de toutes sortes et ils sont trop nombreux pour qu'on les nomme tous.
Parlons maintenant du comportement du con. Comme tout con digne de ce nom, le con se comporte comme un con: souvent conformiste, il se
déplace en groupe avec des gens à peu près aussi cons que lui (ou alors ces gens aiment les cons et leur mentalité ou ne savent pas
que c'est un con). Le con en lui-même, et c'est le plus dròle, ne sait bien souvent pas qu'il est con. Il passe son temps à prendre
les autres pour des cons et ne supporte pas les gens, peu nombreux, qui sont immunisés contre sa contagieuse connerie (ne cherchez pas
le vaccin, il n'y en n'a pas, on est immunisé ou on ne l'est pas, c'est tout). Il peut être grand, petit, gros et même sale (le sale con).
Sa seule arme, c'est son groupe. Lorsqu'il est en groupe, le con aime se faire remarquer. Quand il est seul, le con s'écrase. Pour terminer
ce portrait, le con ne sait pas qu'il l'est, c'est pour cela qu'il a peur de mourir con.
Pour éviter la contamination, j'avais imaginé de créer un détecteur de cons, mais c'est impossible: il sonnerait tout le temps. Il reste
encore beaucoup de choses à dire sur le con, mais ce serait trop con de tout dévoiler maintenant. Nous attendrons donc le prochain tome.
© LAFFREUX 1996