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Le doux temps que ces trois mois d'été pendant lesquels les plages de France et d'ailleurs se couvrent
de vacanciers avides de soleil, en quête du bronzage parfait !
Dès les premiers rayons ardents de juin, les campings se remplissent d'un flot d'estivants qui tueraient
père et mère pour un morceau de plage et un bout de pelouse. Les tentes poussent un peu partout, les
caravanes, mobil-homes et autres maisons mobiles se multiplient à la vitesse grand "V". La saison vient
de commencer.
Loin du bruit des villes, les vacanciers se délectent du brouhaha des plages tout en ròtissant à loisir.
Ce cher français, qui regarde son comparse au teint basané, ce teint propre aux étrangers naturalisés,
d'un œil méfiant quand il n'est pas méprisant, s'efforce de noircir plus encore que ces immigrés dont
la responsabilité des maux de notre société n'est plus à prouver.
On rira beaucoup, en France, quand Le Pen fera des U.V. !
Durant ces mois brûlants, le soleil devient un peu cuisinier, il fait amoureusement dorer ses poulets.
A quoi s'occupent nos chers vacanciers lorsqu'ils ne cuisent pas passivement sur leurs serviettes de plage ?
Comme tout vacancier qui se respecte, ils se baignent ou se contentent de se tremper timidement dans l'eau
glaciale, mais ils vont également profiter gaiement des infrastructures que l'on met à leur disposition
pour leurs bons loisirs.
Après cette approche positive du dur métier de vacancier, regardons les choses sous un angle plus réaliste.
Que ce soit à l'intérieur du camping, à la plage ou même dans ces lieux de divertissement qui lui sont
destinés, notre ami le ròti ne sait jamais se tenir correctement plus de cinq minutes. Quelle importance ?
Dira-t-on. En vacances, on se détend, on se lâche !
On se lâche tant et si bien qu'il est parfois des surprises que l'on regarde avec étonnement. En effet,
qu'il est bon de se délasser en mer, en dos crawlé, avant d'être interrompu par la gracieuse nage d'une
déjection qu'il est impossible d'attribuer à la gente canine ! Cette même déjection que l'on retrouve le
soir, au camping, prenant une douche bien méritée après ses épuisants ébats maritimes, ou bien dans un coin
sombre d'une de ces infrastructures touristiques fréquentées par des gens bien !
Attardons nous plus particulièrement sur l'état des lieux après un passage bref mais bien senti de vacanciers en furie.
En trois mois sur les douze que compte l'année, les plages atteignent des records de pollution chaque été renouvelés,
voire dépassés. Les campings, quant à eux, ne sont pas épargnés puisqu'ils hébergent les auteurs de ces dégradations
en tous genres. D'une année sur l'autre, les installations collectives subissent les caprices immodérés des utilisateurs
qui ignorent visiblement ce qu'est le respect d'autrui.
C'est la fin de l'été, les tentes s'évanouissent, les mobil-homes disparaissent pour l'hiver et il ne reste plus sur les
lieux qu'un lamentable champ de désolation parsemé des détritus les plus variés et les plus nocifs. Les vacanciers sont
partis mais on se souviendra de leur passage jusqu'à leur retour, l'an prochain, pour l'éternel recommencement du ballet
du petit rat des plages.
© LAFFREUX 1996