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Poèmes


A celle que je pourrais aimer

La pantoufle de vair

A celle que je pourrais aimer j'offre ces vers
issus de tant d'années d'un célibat pesant.
Car même si vivre seul forge le caractère,
être une âme esseulée est parfois oppressant.
A ma belle inconnue, à ma future aimée,
si jamais j'ai la chance de la croiser un jour,
je fais don de ces lignes sans arrière pensée.
C'est à toi cher fantôme que je pense toujours.


Toi qui un jour, peut-être, liras si Dieu le veut,
ce poème tracé à l'encre de mon coeur,
sache que ce réservoir se remplit à chaque heure
au goutte à goutte fatal de l'attente infernale.
Si bientôt j'ai la chance que nos regards s'effleurent
pour qu'enfin se déclare un tout nouveau bonheur,
je ferai cette idylle tellement originale
que nous n'aurons jamais à formuler de vux.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces rimes
issues de tant d'années d'un célibat pesant.
Ce vide est étouffant et fait que je déprime
d'être seul à porter ce fardeau écrasant.
A toi belle inconnue que je pourrais aimer,
si jamais j'ai la chance de te croiser un jour,
je fais don de ces lignes sans arrière pensée.
C'est à toi cher fantôme que je pense toujours.


Pendant que mes amis se font accompagner
sur la route de la vie, je reste seul au monde.
Même si nous sommes nombreux sur cette motte de terre ronde
il me semble souvent que jeœ suis destiné
à suivre un long couloir dont les nombreuses portes
ne me laissent jamais aucun choix d'aucune sorte.
Les contours de ma vie ont été dessinés
par une main puissante qui ne peut que gagner.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces vers
issus de tant d'années d'un célibat pesant.
Car même si vivre seul forge le caractère
être une âme esseulée est parfois oppressant.
A toi belle inconnue que je pourrais aimer,
si jamais j'ai la chance de te croiser un jour,
je fais don de ces lignes sans arrière pensée.
C'est à toi cher fantôme que je pense toujours.


On peut me reprocher de ne pas m'appliquer
à chercher l'âme sœur à l'endroit adéquat.
Je ne mène aucune quête, répondrai-je à ces fat.
J'attends que le hasard, comme il l'a toujours fait,
m'amène en face de celle qui meublera ma vie.
Mais la sainte providence m'ignorant jusqu'ici
et s'affairant ailleurs, ne m'a pas satisfait.
La flèche de Cupidon répugne à me piquer.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces rimes
issues de tant d'années d'un célibat pesant.
Ce vide est étouffant et fait que je déprime
d'être seul à porter ce fardeau écrasant.
A toi belle inconnue que je pourrais aimer,
si jamais j'ai la chance de te croiser un jour,
je fais don de ces lignes sans arrière pensée.
C'est à toi cher fantôme que je pense toujours.


L'archer farceur en fait, m'a touché plusieurs fois
mais toujours sans logique, chaque fois sans résultat.
Des belles filles, en tous cas, j'en ai aimé des tas
mais qui pour mon malheur, cherchaient l'amour ailleurs.
Parfois mon coeur s'emballe et je dois le freiner
faute de quoi l'angelot pourrait bien me tromper.
Aujourd'hui je me fais froid et calculateur,
je ne me laisse plus duper par mon émoi.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces vers
issus de tant d'années d'un célibat pesant.
Car même si vivre seul forge le caractère
être une âme esseulée est parfois oppressant.
A toi belle inconnue que je pourrais aimer,
si jamais j'ai la chance de te croiser un jour,
je fais don de ces lignes sans arrière pensée.
C'est à toi cher fantôme que je pense toujours.


Malgré mes précautions l'oiseau des sentiments
peut encore m'attirer dans sa ligne de mire.
Même s'il œuvre dans l'ombre je dois dire que j'admire
sa grande persévérance, son infinie patience
et son entêtement à viser aussi mal.
Je souhaite bonne chance à ce drôle d'animal
même si à l'évidence celle-ci est en vacances.
L'échec du volatile mérite un châtiment.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces rimes
issues de tant d'années d'un célibat pesant.
Cet état très normal semble pourtant un crime
si l'on en croit les dires de quantité de gens.
A toi belle inconnue que je pourrais aimer
avec l'aide un peu gauche d'un grotesque vautour
j'avoue mon impatience d'enfin te rencontrer,
toi spectre de ma vie qui me hantes nuit et jour.


Je sais être patient et j'attendrai encore
de marcher de concert sur la route de la vie
au côté de celle qui partagera mes envies.
Je n'ai malgré cela aucune conviction
car je sais qu'ici bas rien n'est jamais certain.
Ainsi malgré l'avis de nombre de crétins
je rêve en solitaire la naissance d'une passion
du type de celles qui durent jusqu'après notre mort.


A celle que je pourrais aimer j'offre ces vers
issus de tant d'années d'un célibat pesant.
En certaines occasions j'ai le coeur à l'envers
et aucun stratagème ne peut être apaisant
face au feu qui en moi s'est soudain déclaré.
A cette âme invisible, objet de mes amours
j'ouvrirai grand la porte de mon château hanté
pour n'être enfin plus seul au sommet de ses tours.



© LAFFREUX 1996


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