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L'aveu si évident ! Elle n'a pas deviné
les mots que je lui prête et qu'elle veut esquiver.
Si je savais le faire je l'aurais dessiné
mais c'est si vain déjà : elle me laisse dériver.
" Ne lui dis pas ", trop tard... parfois mieux vaut parler
même si les réponses sont bien trop évidentes.
A se taire trop longtemps on rend l'envie ardente.
Le silence a sa loi qu'il faut parfois briser...
Je voulais le glisser mais j'ai du l'asséner...
Je souhaitais chuchoter, elle m'a fait imposer.
Je reste sur ma faim même si c'est un tort
et pourtant si souvent je voudrais tant oser....
Inutile est l'espoir, rien pour la ramener
mais j'ai beau tout savoir, je veux lui dire encore.
J'avais imaginé l'instant particulier
mais à tant planifier on se voit trop déçu.
Il paraît qu'ici bas tout peut être oublié...
Comment donc et pourquoi n'a-t-elle jamais su ?
Moi qui l'ai devinée elle m'a fermé ses yeux.
Elle a mis la distance, j'y ajoute le temps
pour qu'au dessus de moi le soleil brille au mieux.
Rien ne change pourtant : jour après jour j'attends.
Lui dire encore, mais mieux,
chuchoter cette fois.
Pouvoir lire en ses yeux
les refus, les pourquoi.
Lui dire encore, en face,
puis la laisser partir,
puisqu'elle préfère s'enfuir.
Elle aurait eu sa place...
Mais le lui dire encore pour être enfin repus
et faire qu'au fil des jours elle ne me hante plus.
© LAFFREUX 2000
