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Elle n'est pas là... Absente encore...
parfois elle manque, trop, quand je dors.
Lui plaît-il tant d'être ce vide,
de le rester toujours, encore,
et de me faire défaut ou tort ?
Elle est partout : désert aride.
Et je m'ennuie, de tout, de tous
mais jamais d'elle, chimère unique.
Ah ! L'oublier ! Elle... tout m'y pousse...
Mais tout en moi refuse, oblique
vers ce chemin où elle avance.
Sans l'avouer je veux ma chance.
Sa route est autre, je n'y suis pas.
Sa vie me fuit, je n'y suis plus.
Dans ma mémoire sont pris ses pas,
ses traits brumeux : le temps l'efface.
Je l'ai voulue, je l'ai perdue
et elle me laisse bien trop de place.
Ce qui perdure ? L'ennui, l'attente...
ce que j'endure : la pluie, battante.
Ce qui est dur ? Ici, fuyante,
trop proche, si loin, mais elle me hante.
Ce qu'il me faut : l'oubli...une autre ?
Ce qui est faux : croire qu'elles sont nôtres.
© LAFFREUX 1999