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Feu follet, flammes folles, fugitives et fuyantes,
folâtrant, facétieuses, en mon for intérieur.
Ces souvenirs de braise pris en tes traits rieurs
ont créé en mon cœur trop de clameurs bruyantes.
Quelle sera celle, l'élue, qui liera ces langueurs
en un bouquet d'amour, une nouvelle lueur ?
Que reste-t-il de moi au fond de ta mémoire ?
As-tu rayé mes yeux de tous tes souvenirs ?
Tu te tiens derrière moi quand je fixe un miroir
et mon bras, malgré moi, t'invite à revenir.
Mais je sais que l'image qui subsiste de toi
jamais ne bougera ni ne fera un pas.
J'enferme au fond de moi ces instants partagés,
pour ne pas oublier ces amours saccagées.
Chatoyante chaleur, froideur, noir et fadeur,
c'est une douche écossaise qui se niche en mon corps
et frissons à foison alimentent mes remords.
Il faudrait une femme pour tout faire chavirer,
rafraîchir mon esprit, tempérer mes folies.
Le ballet de ma vie me lasse par sa pâleur.
Les mille couleurs d'elle semblent bien plus jolies
mais la belle enjôleuse sait se faire désirer.
Recherche âme cajoleuse, langoureuse, enlacée.
Espère bras délicats pour pluie de longs câlins.
Espoirs déjà déçus voudraient être placés
en une autre aventure peuplée de jeux malins,
de rires et de tendresse comme de calmes silences,
de libres sentiments, de mélo sans méfiance.
© LAFFREUX 1999
