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Tu es mes grandes eaux quand parlent nos regards,
Quand tous nos mots sont vains pour prouver nos égards.
Paroles et écrits ne valent pas silence
Pour laisser dire aux âmes qu'on perd notre science
En tentant d'expliquer qu'on a laissé les armes
Depuis longtemps déjà, qu'on a joué les drames.
Nos guerres à l'imparfait, nos tranchées enterrées
Nos lendemains sans heurts, nos envies déterrées.
Depuis longtemps déjà, j'ai déposé les armes
Et je n'aime rien plus que de t'aimer aux larmes.
Je serai ton refuge en tes heures de tourment
Quand tous tes maux anciens briseront tes serments.
Si pauvres sont nos langues à définir nos sens
Qu'il vaut bien mieux se taire, se résoudre à faire sans...
Sans le bruit de nos routes et de tant de querelles
Puisque je n'attends plus pour pouvoir parler d'elle.
Nos vies à se pleurer, à douter, avoir peur,
Mes larmes en ton regard, mon regard en tes pleurs
Plus de vaines blessures, j'ai coupé les alarmes
Et je n'aime rien plus que de t'aimer aux larmes.
© LAFFREUX 2002